Caravane "Patriote": Une offensive citoyenne...
Par Jean-Bernard NGATSIMI BETAYENE
Il est devenu très rare aujourd’hui de nous entendre parler et/ou débattre avec une conviction réelle, de nationalisme, d’unité, de sacrifice, de patriotisme, de courage, d’humilité…bref de toutes ces valeurs ayant profondément animé les pionniers camerounais. Nous avons de moins en moins tendance à nous abreuver à la source de notre patrimoine historique et culturel, pourtant d’une richesse incommensurable.
Entre tradition et modernité ;
Entre désir d’occidentalisation et souci de nous éviter une rupture abrupte avec les coutumes sacro-saintes d’antan ;
Entre présent chatoyant mais fuyant et passé contraignant ;
Il faut bien reconnaître que nous sommes tiraillés, et paraissons égarés dans le dédale infernal d’une anomie généralisée où la quête de notre identité véritable, condition essentielle à tout épanouissement, est plus que jamais en proie à d’obscures menaces.
Réussir le pari difficile de la conjonction de nos valeurs positives traditionnelles avec celles d’une modernité exigeante, changeante et parfois dangereuse ; voilà, je le crois, notre défi à nous jeunes, et par nous tous.
Un tel pari présuppose au départ une parfaite connaissance de nos valeurs positives traditionnelles ; parce que ces mêmes valeurs sont souvent méconnues ou mal perçues des deux générations auxquelles la majorité appartient, et parce qu’elles sont accusées de désuétude une fois analysées au prisme bien souvent déformant de la postmodernité.
Il me semble que le pari le plus urgent demeure l’incorporation en nous, de ces agrégats ; avec le concours des aînés.
Pour que l’envol vers l’émergence soit confortée, il faudrait que ces valeurs sus-évoquées cessent d’apparaître comme des idéaux chimériques et incompatibles avec notre présent pour devenir des réalités concrètes, senties, vécues et utilisées par chacun de nous ayant en vue une nation forte, unie et indivisible.
C’est la raison pour laquelle je plaide pour le devoir pour chacun à une connaissance de son histoire, de son passé, et des valeurs positives sous-tendant la culture à laquelle il appartient ou dont il est originaire.
Analyse faite, dirions-nous que les causes de délaissement et de cet oubli progressifs ne sont pas tant à rechercher en nous, qu’en des facteurs qui nous sont extrinsèques et qui impliquent notre entourage ainsi que l’ensemble des institutions chargées de la formation morale, historique et culturelle ?
Loin d’être arbitraires et iniques en voulant nous décharger de toute responsabilité dans cette crise des valeurs, notre implication aura été moindre jusqu’ici. La responsabilité est donc partagée, et ce n’est qu’en nous appuyant sur la solidarité qui milite pour une synergie intergénérationnelle, cette valeur inhérente à tous, que nous réussirons à prendre conscience de ce que nous symbolisons (le présent, l’avenir et l’espoir), à l’image nous frères/amis sur le front de Boko Haram.
Cette entreprise n’est pas aisée, car nous sommes comme dans une certaine forme de déréliction qui fait qu’aux effets pernicieux et pervers véhiculés par la mondialisation (via Internet notamment), viennent s’ajouter une sournoise et insidieuse forme d’impérialisme culturel doublée d’une quasi-méconnaissance de notre histoire et de nos valeurs.
M’entretenir avec vous sur la tolérance culturelle, le patriotisme, la solidarité, le dialogue, le civisme, le volontariat et autres servirait-il à quelque chose si plusieurs en ignorent les significations profondes ? Notre « Action à Effets » est la continuité de ce qu’auparavant vous auriez considéré de simples expressions grandiloquentes dénuées de tout sens véritable, précédemment promues par nos aînés.
Oui ! Et de toutes mes forces, oui ! Une croyance plus sûre, plus rassurante et plus radieuse que la mort me dicte cette réponse dont l’écho devra traverser vos cœurs.
Je vous confirme donc, chers tous, nous ne vous laisserons pas à votre propre sort ! Parce que je sais, certains l’ont cru et même affirmer de partout, que nous, à la croisée des valeurs et aux prises avec les démons de tous bords, n’avions d’autres issues que l’errance suicidaire à travers monts, mers et déserts.
En plus de faire mentir à ceux-là qui croyaient très peu, par la modeste entreprise dont nous ouvrons ici une base offrant plus que des emplois à plusieurs d’entre nous, permettant une multitude d’opportunités ; ainsi, nous invitons ceux qui se seraient résolus à la pâture à revenir travailler avec nous, afin de démontrer à ceux de nos aînés qui semblaient ne pas avoir confiance en nous, que l’émergence est possible avant 2035.
Je termine en attirant votre attention sur le fait que l’action de « Jeunesse Constructive », salutaire ou moindre (à vous de le définir) ; à elle seule, ne saurait garantir l’aboutissement d’un projet d’une telle envergure et d’une telle importance. C’est une tâche qui nous incombe tous ! À vous, responsables politiques qui êtes nos guides et nos références, à nos parents, aux instituteurs, à la diaspora.
Vive le retour aux valeurs positives !
Vive le développement !
Vive « Jeunesse Constructive » !
Vive la jeunesse nationale !
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