Association Jeunesse Constructive/Constructiv\'Youth Organization

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Politique Camerounaise de Jeunesse

LES PROGRAMMES DE POLITIQUE DE JEUNESSE ET LEURS INSUFFISANCES AU MINJEUN CAMEROUN

2019

 

1. LE PROGRAMME NATIONAL D’ALPHABETISATION (PNA) : Une Arme de Lutte contre la Pauvreté

2. LES CENTRES MULTIFONCTIONNELS DE PROMOTION DES JEUNES (CMPJ)

3. COOPÉRATION CAMEROUN – CONFEJES : FONDS D'INSERTION DES JEUNES (FIJ)

4. LE FONDS NATIONAL D’INSERTION DES JEUNES (FONIJ)

5. PROJET JEVAIS

6. PROGRAMME D’APPUI AUX JEUNES RURAUX POUR LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ (PAJER-LP )

7. PROGRAMME D’APPUI A LA JEUNESSE URBAINE POUR LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ (PAJU-LP)

8. PLAN JEUNESSE DU CAMEROUN

9. PROGRAMME PARTICIPATION ET DÉVELOPPEMENT DE L’ADOLESCENT

10. STRATÉGIE SECTORIELLE VIH/SIDA MINJEUN

11. ÉLABORATION DE LA POLITIQUE NATIONALE DE LA JEUNESSE

12. PROJET DE CONSTRUCTION DU CENTRE INTERNATIONAL DE LA JEUNESSE (CIJ)

13. SERVICE CIVIQUE NATIONAL DE PARTICIPATION AU DÉVELOPPEMENT

14. RÉFORME DU MOUVEMENT ASSOCIATIF

15. CENTRE NATIONAL DE PRODUCTION ET DE DIFFUSION DE LA DOCUMENTATION POUR LA JEUNESSE

16. Commonwealth Youth Programme (CYP)

 

 

LE PROGRAMME NATIONAL D’ALPHABETISATION (PNA) :

Une Arme de Lutte contre la Pauvreté

I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION :

L’étude des données stratégiques actuelles disponibles montre que l’analphabétisme sévit encore de manière préoccupante au Cameroun, en dépit de multiples efforts déployés par l’Etat en vue de l’éradication totale de ce fléau.

En effet, le nombre de camerounais totalement ou partiellement analphabète est à ce jour estimé à 34% de la population totale, soit près de cinq millions d’habitants, c’est-à-dire le tiers de la population totale de notre pays.

Parmi les zones les plus touchées par ce fléau, on compte les trois provinces septentrionales, le Nord-Ouest et les provinces frontalières de l’Est et du Sud. L’illettrisme constitue l’une des causes majeures de la pauvreté au Cameroun et dans le monde ; plusieurs études ont scientifiquement et formellement établi ce lien de causalité. Le combat contre l’analphabétisme s’inscrit donc en droite ligne de la lutte contre la pauvreté prescrite par le Chef de l’État.

Le Programme National d’Alphabétisation (PNA) apparaît ainsi comme la nouvelle stratégie adoptée par le Ministère de la Jeunesse pour lutter contre la pauvreté.

Un financement de 1.305.247.000 (Un Milliard Trois Cent Cinq millions Deux Cent Quarante Sept Mille) Francs CFA sur ressources PPTE a été accordé à ce Département Ministériel à cet effet à travers le Programme National d’Alphabétisation.

 

 

II. OBJECTIFS :

D’une manière générale, le PNA vise l’éradication progressive de l’illettrisme des populations par la relance de l’alphabétisation fonctionnelle sur toute l’étendue du territoire national.

De manière opérationnelle, la mise en œuvre du Programme devra permettre d’alphabétiser 105.000 camerounais des deux sexes dans les 15 mois à venir.

 

Afin d’atteindre cet objectif, deux étapes s’imposent :

1. Réhabiliter l’ensemble des structures nationales d’alphabétisation ;

2. Mettre sur pied une organisation technique et pédagogique adéquate, animée par une expertise de haut niveau, pour une mise en œuvre efficace et efficiente du Programme.

 

 

III. DESCRIPTION DU PROJET :

La mise en œuvre du PNA est en cours dans 678 centres d’alphabétisation ouverts dans les 339 communes du pays, à raison de 02 centres au moins par commune. Ces centres sont créés au sein de structures sociales existantes (écoles, maisons de la femme, centres sociaux, cases communautaires, etc…).

Au cours de cette phase expérimentale, plus de 678 alphabétiseurs sont déployés sur le terrain.

Ces centres d’alphabétisation qui sont animés par des alphabétiseurs locaux formés, sont placés au niveau de chaque département, sous le contrôle d’un Superviseur Départemental rattaché à l’un des 04 Pôles interprovinciaux d’alphabétisation, et logés dans des Centres de Ressources Educationnelles.

Il importe de noter que les Centres de Ressources Educationnelles sont conçus pour être des lieux de rencontre de l’offre et de la demande en alphabétisation et post alphabé-tisation. C’est dans cette optique qu’ils ont pour rôle de centraliser toute la demande des Centres d’Alphabétisation de leur ressort territorial en personnels, matériels et supports didactiques, d’apporter des solutions à cette demande pour des besoins faciles à satisfaire et de transmettre les doléances non satisfaites à la cellule centrale de coordination et de suivi du Programme domiciliée au Centre National d’Education Populaire et d’Alphabétisation de Yaoundé (Nkolnda), cellule qui assure la gestion du Programme au plan national.

 

 

IV. PARTENARIAT :

La mise en œuvre du Programme fait appel à un partenariat diversifié, composé ainsi qu’il suit :

IV.1 Partenaires institutionnels publics

• Le MINEDUB

• Le MINESEC

• Le MINAS

• Le MINPROFF

• Le MINCOM

• La Commission Nationale de l’UNESCO

• La Cellule Technique Permanente Autonome de l’EPT (Education pour Tous)

IV.2 Partenaires de la société civile

• La SIL

• L’ANACLAC

• L’ACI

• Le Réseau des Centres de Ressources Educationnelles

• Les Associations, ONG et Confessions Religieuses désireuses de s’impliquer dans les activités locales d’alphabétisation fonctionnelle des populations bénéficiaires

• Les Communautés

IV.3 Organismes Internationaux Partenaires

• Parrains de l’EPT

• L’UNESCO

IV.4 Comment tous ces partenaires sont mis à contribution ?

S’agissant des Ministères partenaires, il est attendu de chacun une contribution générale ou spécifique, sur la base des accords établis et signés entre chacun des Ministères et le MINJEUN, il en sera autant de tous les autres.

 

 

V. ACTIONS :

V.1 Actions entreprises

• 31 décembre 2002 : Notification de l’ex-MINJES par le MINFIB de l’éligibilité du PNA au financement PPTE.

• 18 juin 2003 : Signature du décret N°2003/1249 portant virement des crédits PPTE d’un montant de 1 milliard 300 millions de FCFA pour le compte du PNA.

• 1er décembre 2003 : Nomination des responsables chargés de la mise en œuvre du PNA.

• 2004 : Réfection et équipement du Centre National d’Education Populaire et d’Alphabétisation de Nkolnda.

• 2004 : Report de crédits 2004 du PNA à l’exercice 2005 (déblocage de 700 000 000 de FCFA).

• 2005 : Nomination des Chefs de Pôle (04) et des Superviseurs départementaux (58) ;

V.2. Actions envisagées

Réalisation effective des activités programmées du PNA à partir de Janvier 2006.

 

 

LES CENTRES MULTIFONCTIONNELS DE PROMOTION DES JEUNES (CMPJ)

 

I- PRESENTATION

Par décret n°2005/151 du 04 mai 2005 portant organisation du Ministère de la Jeunesse qui en assure la tutelle, les Centres de Jeunesse et d’Animation ont été érigés en Centres Multifonctionnels de Promotion des Jeunes (CMPJ).

Ces Centres sont par ailleurs soumis au contrôle pédagogique de la Division de la Promotion Economique des Jeunes.

Ce sont des établissements d’éducation extrascolaires ouverts aux jeunes et aux adultes.

De ce fait, ils œuvrent pour le plein épanouissement et l’insertion socio-économique de leurs adhérents. Ils leur offrent la possibilité d’acquérir une formation professionnelle, civique, morale, intellectuelle et de développer leur génie, leur talent et leur esprit d’entreprise dans les domaines économique, socioculturel, artistique et sportif, et de se détendre grâce à des loisirs sains.

 

II- MISSIONS

Les activités des CMPJ visent à :

• Donner une formation professionnelle aux adhérents dans divers métiers soit à l’intérieur du Centre, soit par le biais de la formation en alternance ;

• Organiser les adhérents en coopérative de production, de vente et de service dans un but pédagogique ;

• Assurer toute formation pratique liée aux spécificités du milieu, en conformité avec la politique nationale de l’emploi et de développement ;

• Organiser des activités sportives, socioculturelles et ludiques au bénéfice des adhérents.

 

III- DIFFICULTES

Les CMPJ connaissent des problèmes qui limitent leur rayonnement :

• L’obsolescence des structures et des équipements ;

• L’insuffisance des formateurs spécialisés.

III.1- Sur le plan infrastructurel

Il convient de souligner que les CMPJ n’obéissent pas toujours aux exigences pédagogiques et administratives que leur imposent les missions qui sont les leurs ; les structures sont obsolètes et les infrastructures inadaptées, délabrées ou tout simplement inexistantes.

III.2- Sur le plan pédagogique

Les CMPJ fonctionnent encore comme des établissements d’enseignement scolaire qui ouvrent les portes en septembre et les referment en juin.

La formation individualisée n’y est pas appliquée. On y privilégie la délivrance d’une attestation de formation. Après l’obtention de celle-ci l’adhérent est condamné à chercher du travail. Aucun suivi n’est fait à la fin de la formation.

Malgré la volonté des pouvoirs publics de doter tous les arrondissements, les districts et les grandes agglomérations de CMPJ, tous ne sont pas fonctionnels, d’où la difficulté de produire des statistiques fiables.

Le MINJEUN doit venir à bout de toutes ces difficultés avec l’aide de ses partenaires.

 

 

IV- COOPERATION AVEC LE JAPON

Elle se résume en la conception et la construction de quatre CMPJ pilotes, à savoir :

• Le CMPJ de Madagascar (Yaoundé) ;

• Le CMPJ de Cité-Sic Bassa (Douala) ;

• Le CMPJ de New-Bell (Douala) ;

• Le CMPJ de Limbé.

Tout a commencé par la participation d’un cadre du Ministère de la Jeunesse, en occurrence Madame NANJOH Joséphine, dans le projet « Bateau de l’amitié » en 2003.

Ledit projet lui a permis de visiter quelques Centres Multifonctionnels, structures d’encadrement extra-scolaires des jeunes au Japon. A l’issue de ce voyage, des contacts ont été établis avec l’Ambassade du Japon au Cameroun. Au cours d’une séance de travail, le problème a été posé en termes de construction des CMPJ à l’exemple des écoles primaires que le Japon est en train de construire au Cameroun.

Depuis lors, le processus suit son cours. Des CMPJ pilotes ont été visités par l’Ambassadeur du Japon MASKI KUNIEDA les 16, 17 et 18 août 2005 à Douala et Yaoundé. Cette visite fait suite à l’audience accordée par le Ministre de la Jeunesse ADOUM GAROUA à l’Ambassadeur du Japon au mois de juillet 2005.

 

V- ACTIVITES DES CMPJ EN GESTATION

Les CMPJ réhabilités et équipés offriront une gamme variée d’activités, à savoir :

• La formation : les jeunes désœuvrés récupérés recevront une formation préprofessionnelle et à la gestion dans une perspective d’auto emploi. Plusieurs ateliers de pédagogie personnalisée seront ouverts.

• L’information et la documentation : Le Centre disposera d’un Point d’Information et de Documentation pour les Jeunes (PIDJ) comprenant :

- Une bibliothèque pour enfant ;

- Un cyber café ;

- Une salle de lecture ;

- Une salle TV disposant d’un câblage offrant au public de multiples chaînes camerounaises et étrangères ;

- La restauration : par le biais d’une cafétéria ;

- Les activités de prévention des IST/VIH/Sida par l’ouverture d’un Centre d’Information, d’Ecoute et d’Education (CIEE) ;

- La pratique des sports ;

- L’initiation des enfants à la pratique sportive ;

A la tête de cette structure sera placé un Coordonnateur assisté de chefs d’ateliers et de plusieurs encadreurs.

 

VI.    CLASSIFICATION ET COMPOSANTES DES CMPJ

Le Ministère de la Jeunesse projette la construction des Centres Multifonctionnels de Promotion des Jeunes (CMPJ) sur l’ensemble du territoire national, témoignage de la sollicitude constante du Chef de l’Etat vis-à-vis de la jeunesse camerounaise.

La mission des Centres Multifonctionnels de Promotion des Jeunes (CMPJ) est d’offrir aux jeunes un lieu d’expression, de dialogue et d’échanges culturels au plan local comme au plan national.

Les composantes et le programme architectural de ces structures en font inéluctablement un ensemble culturel susceptible de jouer un grand rôle dans l’émancipation de la jeunesse urbaine et rurale.

 

VI.1    CLASSIFICATION DES CMPJ

- Les CMPJ sont ainsi classifiés :

- Classe 1 : CMPJ de Yaoundé et Douala.

- Classe 2 : CMPJ provinciaux

(chefs lieux de provinces autres que Yaoundé et Douala).

- Classe 3 : CMPJ Départementaux

- Classe 4 : CMPJ d’Arrondissements.

- COMPOSANTES DES CMPJ

Le programme élaboré par le Ministère de la Jeunesse se présente comme suit :

VI.1.1 CMPJ de Yaoundé et de Douala

? un bâtiment administratif, doté d’équipements de gestion, de formation en entreprenariat jeunesse, d’écoute conseil en matière d’information, de prévention et de lutte contre le VIH/SIDA et autres fléaux ;

• un Centre de Documentation, d’Information et de conférences de 500 places,

• une infirmerie,

• un réfectoire,

• un hébergement,

• des ateliers de pédagogie personnalisée,

• des espaces de pratique sportive et de loisirs.

- Coût total d’un CMPJ implanté à Yaoundé ou Douala: 347.220.000 FCFA.

- Superficie approximative : 5000 à 10.000 m2. 

VI.1.1 CMPJ Provinciaux

• un bâtiment administratif, doté d’équipements de gestion du Centre, de formation en entreprenariat jeunesse, d’écoute conseil en matière d’information, de prévention et de lutte contre le VIH/SIDA et autres fléaux ;

• une infirmerie ;

• un Centre de Documentation, d’information et de conférences de 250 places au moins ;

• un réfectoire,

• un hébergement,

• des ateliers de pédagogie personnalisée ;

• des espaces de pratiques sportives et de loisirs.

- Coût total d’un CMPJ provincial : 347.220.000 FCFA.

- Superficie approximative : 5000 à 10.000 m2.

VI.1.1CMPJ Départementaux

• un bâtiment administratif,

• un Centre de Documentation, d’information et de conférences de 250 places au moins ;

• un réfectoire,

• des ateliers de pédagogie personnalisée,

• des hébergements,

• des espaces de pratique sportive et de loisirs.

- Coût total d’un CMPJ départemental: 200.000.000 FCFA.

- Superficie approximative : 3000 à 5.000 m2.

VI.1.1CMPJ d’Arrondissements

• un bâtiment administratif,

• un Centre de Documentation, d’information et de conférences de 250 places au moins,

• des ateliers de pédagogie personnalisée,

• des espaces de pratiques sportives et de loisirs.

- Coût total d’un CMPJ d’arrondissement: 100.000.000 FCFA.

- Superficie approximative : 2000 à 3.000 m2.          

 

 

COOPERATION CAMEROUN – CONFEJES : FONDS D'INSERTION DES JEUNES (FIJ)


I- CREATION

Le Fonds d’Insertion des Jeunes (FIJ) a été créé en 1994 par la Conférence des Ministres de la Jeunesse et des Sports ayant le Français en partage (CONFEJES).

 

II- OBJECTIFS

Destiné à l’insertion sociale et économique des jeunes, le Fonds d’Insertion des Jeunes (FIJ) a pour objectifs de :

• Promouvoir l’esprit d’entreprise chez les jeunes et leur offrir des formations y afférentes ;

• Soutenir financièrement et techniquement les micros activités et micro entreprises des jeunes ;

• Encourager les initiatives pilotes dans le domaine de l’insertion sociale et économique des jeunes ;

• Susciter des dynamiques locales, nationales ou régionales pour mettre à la disposition des jeunes porteurs de projets, les conseils techniques et les soutiens institutionnels nécessaires à leur réussite.

En conclusion, les actions de la CONFEJES à travers le Fonds d’Insertion des Jeunes (FIJ),visent la mobilisation, l’orientation et la formation des jeunes en vue de leur permettre d’être autonomes, de prendre une part active au développement socio-économique du pays, de s’ouvrir au monde et de s’affirmer.

 

 

III- DISPOSITIF FIJ

Il est composé d’un Coordonnateur, des encadreurs nationaux et d’une Commission Nationale de Suivi et de Soutien (CNSS).

Ce dispositif est confronté au problème d’instabilité des coordonnateurs à leur poste et à l’absence de statut juridique de la CNSS.

III.1- La Commission Nationale de Suivi et de Soutien (CNSS)

Créée par le Ministère en charge de la Jeunesse, la CNSS a pour rôle de :

• Soutenir le Coordonnateur et les encadreurs dans l’exécution de leurs tâches ;

• Agir comme gestionnaire-conseil auprès des jeunes entrepreneurs ;

• Assurer le parrainage des jeunes par les opérateurs économiques expérimentés ;

• Participer à l’évaluation des projets ayant démarré ;

• Suivre avec les ressources du milieu la gestion des micro activités et micro entreprises des jeunes ayant reçu une subvention au démarrage.

La CNSS doit être composée de personnes provenant des secteurs public et du privé, et des jeunes.

III.2- L’équipe de Coordination

III.2.1- Le Coordonnateur

Il doit présenter le profil suivant :

• Etre un encadreur de Jeunesse ;

• Etre un cadre du Ministère de la Jeunesse ;

• Maîtriser l’environnement économique et socioprofessionnel du pays ;

• Etre nommé par un acte administratif (décret, arrêté, décision).

Son rôle se résume en cinq fonctions principales :

• Faire la promotion des dispositifs FIJ/FIFMAS dans son pays ;

• Assurer la formation des jeunes porteurs de projets ;

• Accompagner et suivre les jeunes entreprises ;

• Animer la CNSS ;

• Assurer le suivi administratif, financier et évaluation des projets ;

• Rédiger un rapport annuel pour la CONFEJES (conformément au guide élaboré à cet effet).

III.2.2- Les encadreurs du FIJ

Les encadreurs exercent sous la responsabilité du Coordonnateur National en assurant les fonctions suivantes :

• Mobiliser et informer les jeunes ;

• Organiser et mettre en œuvre les formations pour les jeunes ;

• Rechercher, constituer et animer l’équipe des formateurs.

Quant aux intervenants dans la formation des jeunes, ils peuvent être des cadres du Ministère en charge de la Jeunesse ou des personnes extérieures. Ils doivent être associés à la définition du programme de formation et bénéficier du soutien du Ministère de la Jeunesse.

 

IV- STRUCTURE

 

IV.1    Au niveau international :

• Le Secrétariat Général dont le siège est à Dakar au Sénégal.

• De 1994 à 2004, le Secrétariat Général a été assuré par Monsieur Victor KOUASSI.

• Depuis août 2005, il est assuré par Monsieur YOUSSOUF FALL.

IV.2    Au niveau national :

La CONFEJES intervient à travers le Ministère de la Jeunesse et le Ministère des Sports et de l’Education Physique.

Au niveau du MINJEUN, la structure compétente est la Division de la Promotion Economique des Jeunes.

La Coordination Nationale est assurée par Madame ZENGUE née OKOLA Jeanne, cadre au MINJEUN.

• De 1994 à 1999, Monsieur Pierre WAFO a animé la structure chargée de l’animation du FIJ sur le plan national comme Président de la Commission Nationale de Suivi et du Soutien du FIJ.

• De 1994 à 1999, la Coordination Nationale a été assurée par Monsieur NCHARE MAMA.

 

V- POPULATION CIBLE

Les jeunes promoteurs du FIJ doivent être âgés de 16 à 30 ans, tandis que les jeunes promoteurs en fabrication du matériel sportif doivent être âgés de 16 à 35 ans.

 

VI- ACTIONS

 

VI.1- Actions entreprises

• Depuis 1994 : Sessions de formation de 200 jeunes en entreprenariat jeunesse ;

• 1995 et 2003 : La CONFEJES a organisé au Cameroun des sessions de formation à l’intention des encadreurs nationaux du FIJ.

• De 2000 à 2006 : Financement par la CONFEJES de 39 projets de jeunes qui ont déjà généré 100 emplois ;

• En 2006 : Formation de 150 jeunes en entreprenariat et à la fabrication du matériel sportif du 1er au 10 février 2006 ;

• Formation initiale de 25 encadreurs nationaux au FIJ du 06 au 10 février 2006 ;

• Formation de 60 jeunes pairs éducateurs en santé reproductive et lutte contre les MST et les VIH/Sida.

Des sessions de formation sont organisées chaque année à l’intention des jeunes.

La CONFEJES a également appuyé des projets de jeunes au démarrage de leurs entreprises.

VII- COMMENT BENEFICIER D’UN FINANCEMENT FIJ ?

1. Vous êtes âgés de 16 à 35 ans ;

2. Vous avez une idée de projet ;

3. Inscrivez-vous au Programme de Formation que le Ministère de la Jeunesse organise chaque année sur l’entreprenariat et la fabrication du matériel sportif en faveur des jeunes ;

4. Vous recevrez une formation capable de vous aider à rédiger le plan d’affaires sous la forme exigée par la CONFEJES ;

5. Votre projet est original et porteur : il sera soumis à une sélection préalable au niveau national, puis à la sélection internationale ;

6. A l’issue de ces différentes sélections, vous pourrez bénéficier d’un financement de la CONFEJES à travers le FIJ

 

LE FONDS NATIONAL D’INSERTION DES JEUNES (FONIJ)

I- CONTEXTE DU PROJET

Jusqu'à présent, les efforts du Cameroun ont consisté à lancer un ensemble de mécanismes de facilitation en matière d'emploi, mais le lien entre l'emploi et la réduction de la pauvreté n’a pas été clairement réaffirmé alors qu’ils sont deux facettes d'une même réalité à savoir: la demande pour un progrès humain durable et maîtrisable.

En 1990, le gouvernement et les bailleurs de fonds avaient lancé des instruments comme le Fonds National de l'Emploi (FNE) dont les mécanismes touchent la population tant rurale qu'urbaine sur le chapitre de l'emploi en général et sur l'émergence d'un entrepreneuriat jeunesse en particulier. Des efforts se sont poursuivis pour l'insertion des jeunes et des femmes, efforts traduits sur le plan politique par la création d'une dizaine de ministères directement ou indirectement impliqués dans cette problématique.

Mais que peut faire le FNE seul face à l'ampleur de la tâche en matière d'insertion socio-économique des jeunes? La réduction de la pauvreté ou mieux encore l'insertion socio-économique par le biais de la création entrepreneuriale n'a pas encore un véritable instrument visible quoiqu’en plus, de nombreuses ONG de la société civile essaient d'y travailler chacune selon ses forces.

Fort du constat qui précède il nécessaire de mettre sur pied une haute organisation qui serait un instrument stratégique et cohérent en matière de promotion et de financement spécifique des projets des jeunes, seul à même de répondre efficacement aux problèmes d'emploi et d'insertion socio-économique de cette importante population jeune.

Le Président de la République l'a compris et a, dans son message adressé à la jeunesse le 10 février 1998, annoncé la création d'un Fonds d’Insertion des Jeunes.

Cet organisme qui vise à traduire dans les faits cette promesse majeure faite aux jeunes par le Président de la République S.E.M Paul BIYA, a pour principal objectif, comme il l’avait souligné en cette circonstance, de « promouvoir l’esprit d’entreprise et d’appuyer financièrement et matériellement les initiatives d’auto-emploi des jeunes », dans l’optique de la lutte contre le chômage et partant, celle de la lutte contre la pauvreté.

 

 

II- OPPORTUNITE DU PROJET

Sous les effets conjugués de la crise économique, de la démographie galopante et de l’inadéquation formation-emploi observée dans le système éducatif formel national, le chômage a, ces dernières années atteint de proportions alarmantes, notamment au sein de la jeunesse qui, à elle seule, totalise plus de 60% de la population active (35% des jeunes de moins de 25 ans sont sans emploi).

Cette tendance, que l’exode rural massif des jeunes exacerbe de plus en plus, devrait être sinon rapidement stoppée ou inversée, du moins ramenée à des proportions acceptables, car non seulement elle est très préjudiciable à l’épanouissement et au développement de notre et, partant, de celui de la nation toute entière, mais elle porte aussi atteinte à la stabilité, la tranquillité et la paix sociales par ses effets induits (recrudescence du grand banditisme et de la criminalité, toxicomanie, prostitution, prolifération des IST/SIDA, etc.).

Il est évident aujourd’hui qu’on ne saurait envisager de résorber le chômage grandissant des jeunes par la multiplication des emplois salariés comme ce fut le cas dans les années 80, notamment avec le recrutement massif des diplômés dans la Fonction Publique. Aussi, reste-t-il une seule porte de salut : le développement et la promotion de l’auto-emploi.

C’est cette nouvelle option, prise par le gouvernement et appliquée notamment par le Ministère de la Jeunesse à travers le développement des structures et Programmes d’Insertion des Jeunes qu’il importe de renforcer par la création d’un Fonds destiné à appuyer les efforts d’auto emploi des jeunes, notamment ceux du monde rural, l’expérience ayant montré qu’ils sont, dans leur grande majorité, incapables de bénéficier des facilités offertes par les structures classiques de financement de l’activité économique et sociale.

 

 

III- ETUDE DE FAISABILTE TECHNIQUE ET FINANCIERE

Il faut noter d'emblée que cette structure se situe à l'interface d'autres que sont le Programme d’Appui à la Jeunesse Rurale pour la lutte contre la Pauvreté (PAJER-LP), Programme d’Appui à la Jeunesse Urbaine pour la Lutte contre la Pauvreté (PAJU-LP) et le Service Civique National de Participation au développement(SCNPD) supposés être les acteurs opérationnels de terrains. Ces structures ont fait l'objet d'autres études sur lesquelles il serait fastidieux de revenir. Notons néanmoins qu'elles sont au cœur même des contacts avec les jeunes dont elles identifient les problèmes et les besoins en matière d'emploi et de financement de la création d'emploi, qu’elles les aident dans le montage voire la réalisation de leurs projets. Dans cette optique cette stratégie sera appréhendée à la fois au niveau de sa localisation (1), de sa composante technique (2) et de sa composante financière.

III.1- Localisation des structures du FONIJ

Pour être efficace, le FONIJ devrait avoir une organisation simple, pas lourde mais hautement opérationnelle. A cet effet, une structuration faites de dix antennes provinciales ou régionales autour d'une coordination nationale ferait l'affaire le tout couronné par un conseil d'administration constitué des bailleurs de fonds, des représentants de tous les ministères en charges des problèmes d'insertion socio-économique des jeunes.

Les missions ou attributions de chacune de ces composantes sont définies dans les textes réglementaires.

III.2- Composante technique

A ce niveau l'accent est mis sur la définition des principaux critères et éléments de base qui guideront les relations FONIJ - JEUNES (projets soumis par les jeunes). Quels types de projet est-il éligible au financement FONIJ? Quel volume de financement maximal accordé par projet ? Quelles sont les garanties et autres sûretés mobilisables par les demandeurs de financements? Quel taux d'intérêt incitateur devrait-il accompagner les crédits accordés? Quelles sont les procédures de recouvrement à mettre en œuvre pour garantir un taux de recouvrement avoisinant les 100 %, seul gage de la pérennité de l'institution? Voilà quelques-unes des questions dont les réponses ont été apportées dans l’étude de faisabilité technique afin d’assurer un fonctionnement efficace de la banque de financement des projets des jeunes que voudrait être le FONIJ par essence.

Toutefois, bien qu'étant un organisme financier, le FONIJ ne devrait pas manipuler des espèces financières d'où la nécessité d'un partenariat franc avec les autres institutions financières et bancaires de la place qui en seront les bras séculiers par l'intermédiaire des comptes ouverts en son nom dans leurs livres.

III.3- Composante financière

La mobilisation des ressources financières pour rendre opérationnel le FONIJ se veut être une opération partenariale en ce sens que les fonds qui lui seront alloués devraient provenir de divers partenaires. L’Etat, les opérateurs économiques, les organisations publiques et privées nationales et internationales.

Dans tous les cas, la participation des opérateurs économiques devrait résulter de la définition d’un cadre réglementaire par l’Etat qui autorise le FONIJ à prélever des ressources financières auprès de chaque opérateur économique dans son activité.

Comme pour le financement des secteurs nationaux tels que la santé et l’éducation, qui ont une emprise nationale indiscutable et des conséquences graves et multiformes sur le devenir de la nation, plusieurs sources de financement peuvent être identifiées par le biais de la parafiscalité notamment, l’institution d’une Taxe pour l’Insertion des Jeunes (TIJ) assise sur plusieurs assiettes fiscales (chiffres d’affaires, importations, valeur ajoutée, salaires, …).

Ici, ont été également définis des mécanismes de garanties assurant un recouvrement effectif des fonds alloués aux promoteurs de projets soumis au financement du FONIJ. La littérature spécialisée en la matière propose un certain nombre de pistes dont seules quelques-unes ont évoquées et analysées: lettre de crédit stand-by, le capital risque, le crédit bail, les hypothèques diverses, la couverture par l'Etat, …

 

 

PROJET JEVAIS

En application des accords de coopération conclus le 21 février 1974, le Gouvernement de la République Française représenté par Monsieur Jean Paul VEZIANT, Ambassadeur de France, d’une part, et le Gouvernement de la République du Cameroun représenté par Monsieur Martin OKOUDA, Ministre des Affaires Economiques, de la Programmation et de l’Aménagement du Territoire, d’autre part, ont signé le 29 janvier 2003 une convention de financement pour l’exécution du projet Jeunesse et Vie Associative pour l’Insertion Sociale.

Cette convention, à la demande du Gouvernement de la République du Cameroun, a pour objet d’apporter, sous forme de subvention, le concours financier de la République Française pour l’exécution du projet susvisé.

Le montant de l’aide financière française, allouée par le Fonds de Solidarité Prioritaire (FSP) est de neuf cent vingt mille euros.

I- Cadre du projet :

Le projet JEVAIS appuie les efforts engagés par le Gouvernement camerounais pour la mise en œuvre de sa politique dans le secteur jeunesse en faveur des jeunes défavorisés. Les priorités sont l’accès à la citoyenneté de ces jeunes et leur insertion socio-économique grâce à la formation professionnelle et à leur participation gestionnaire à la vie associative.

Il vise à consolider les expériences menées à Yaoundé et Douala depuis 1997, avec la deuxième tranche du programme MOJAS (Mobilisation des Jeunes par l’Animation Sportive), prioritairement orientée vers l’insertion sociale et professionnelle.

La durée initiale du projet qui était de trois ans, a été prolongée par deux parties au 31 décembre 2006.

 

 

II- Objectifs du projet :

Le projet JEVAIS s’attache à créer les conditions les plus favorables à l’insertion sociale et professionnelle des jeunes. Pour ce faire, il vise à :

- Mobiliser les jeunes autour des activités culturelles et sportives dans le cadre d’une dynamique associative favorisée par la structuration de la vie associative, la création d’infrastructures culturelles et sportives et la mise à disposition d’équipements.

- Faire bénéficier ce public des activités de formation et d’insertion professionnelle par un appui institutionnel à des Centres de Jeunesse et d’Animation (CJA) érigés en Centres Multifonctionnels de Promotion des Jeunes (CMPS), le renforcement et la création d’ateliers d’insertion socioprofessionnelle.

III- Descriptif du projet :

Le projet est organisé en trois composantes :

• La composante 01 "Mobilisation des jeunes et dynamique associative"

• La composante 02 "Initiation aux métiers et entrée dans la vie active"

• La composante 03 "Management du projet".

Les activités concernent :

• Pour la composante 01 "Mobilisation des jeunes et dynamique associative" :

- L’identification des associations des jeunes des quartiers qui seront associées au programme en qualité de bénéficiaires et d’acteurs.

- L’information et la formation des responsables d’associations en incluant l’ensemble des partenaires du programme JEVAIS dans chacune des villes (municipalités, équipes mobiles d’animation urbaine du Ministère de la Jeunesse, cadres des CMPJ, personnalités du monde du travail…)

- La structuration du mouvement associatif par l’organisation des associations de quartiers en « comités de pôle », véritables « pôles d’animation ».

- La participation de ces structures dynamiques en tant qu’acteurs de la « cité » dans le cadre d’un développement local visant à associer les jeunes à la gestion de leur espace de vie.

- La création et la réhabilitation des infrastructures culturelles et sportives ainsi que la fourniture d’équipements qui donnent aux jeunes les moyens d’agir et une visibilité, donc un sens à leur engagement personnel et associatif.

• La composante 02 "Initiation aux métiers et entrée dans la vie active" :

- L’ouverture « d’un espace d’accueil et d’écoute » dans trois Centres Multifonctionnels de Promotion des Jeunes intéressés par le projet.

- La mise en place, dans ces CMPJ, de formation à option entrepreneuriale avec une formation technique en alternance, en partenariat avec les artisans les locaux et les ateliers d’insertion.

- La création d’un Point d’Information et de Développement Jeunesse (PIDJ) susceptible de permettre aux jeunes de défendre ou de faire valoir leur projet personnel.

- Le renforcement technique et administratif des ateliers existant et la création de nouveaux ateliers d’insertion avec des filières adaptées au tissu économique local.

 

 

IV- Exécution, suivi et évaluation du Projet JEVAIS :

Un Comité paritaire de pilotage est chargé de veiller à la bonne exécution des actions programmées : identification des besoins, réalisation du programme, suivi de la gestion, atteinte des objectifs, évaluation en continu du Projet JEVAIS. Il est constitué :

• d’une part des Directeurs Centraux de l’Administration Générale, des Sports, de la Jeunesse et Animation, de la Division des Etudes, de la Planification et de la Coopération, des Délégués du Gouvernement des Communautés Urbaines de Douala et Yaoundé ou de leur représentant ;

• d’autre part du Chef de service de Coopération et d’Action Culturelle ou de son représentant, du Conseiller Culturel Adjoint, de l’Attaché Culturel, du Chef de projet.

Ledit Comité paritaire de pilotage est assisté par deux sous-comités chargés du suivi de la mise en œuvre du programme dans chacune des deux provinces. Ils sont constitués :

• des Délégués Provinciaux de la Jeunesse et des Sports,

• des Maires d’Arrondissement concernés,

• de deux responsables des « Comités de pôle » ainsi que des assistants techniques en poste dans la province.

 

 

PROGRAMME D’APPUI AUX JEUNES RURAUX POUR LA LUTTE CONTRELA PAUVRETE (PAJER-LP )

I- CONTEXTE DU PROJET

Les documents préparatoires du Programme National de Développement Participatif ont largement démontré la disparité dans la répartition des ressources affectées au monde rural sur l’étendue du territoire national. Cela est vrai pour le réseau routier, l’approvisionnement en eau potable, l’électrification rurale. Cela l’est aussi pour les efforts déployés en vue de l’appui aux jeunes ruraux.

D’une manière plus spécifique, les jeunes de certaines régions enclavées souffrent non seulement de la discrimination en matière de répartition des terres et autres intrants agricoles, mais aussi, d’autres déficits psychologiques et techniques tendant à les installer dans la pauvreté. C’est le cas en particulier de certaines populations marginales (pygmées, montagnards,…).

Cette situation amène aujourd’hui les jeunes à croire qu’ils sont laissés à eux-mêmes, ce d’autant plus que certaines de ces zones ont connu l’existence de sociétés florissantes qui ont dû fermer, créant du coup un chômage massif avec tous les corollaires possibles et imaginables.

Au moment où le Chef de l’Etat, son Excellence Paul BIYA met l’accent sur la lutte contre la pauvreté et la participation active des jeunes au développement, il a paru plus que jamais urgent de mettre en place des structures d’accompagnement pluridisciplinaires.



10/01/2013

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